Les aventures des hiboux

Holà todos !

Nous voilà de retour après quasi un mois d’absence. Et quel mois ! Que d’aventures avec les copains !

Pour bien commencer l’aventure, seule Maya est arrivée comme prévu mais les garçons pour être originaux ont préféré passer une nuit de plus à Miami en loupant leur correspondance et en perdant leurs bagages… Les péripéties commencent avant même d’être ensemble ! Mais nous nous retrouvons, c’est l’essentiel, nous passons seulement deux jours à Lima le temps de récupérer les valises perdues avant de partir pour l’aventure en Amazonie.

Nous arrivons à Iquitos de nuit mais déjà la chaleur est bien présente. Iquitos, c’est ici, capitale de la jungle péruvienne. C’est une très grande ville accessible uniquement par voie aérienne ou fluviale. Nous visitons, nous nous déplaçons en moto-taxi ou touk-touk, quasi unique moyen de transport dans la ville, nous découvrons le marché de Belen, impressionnant par sa grandeur mais également par son insalubrité. Ce marché prend les rues de tout un quartier, c’est le paradis pour les chiens errants venant manger les restes, tout est jeté à même le sol, les odeurs sont très fortes… Nous adorons les marchés mais celui-ci nous marquera d’une manière bien différente !

Après deux nuits sur Iquitos, nous partons pour 4 jours, 3 nuits en excursion dans la jungle. Nous prenons d’abord un bus pour aller jusqu’au port de Nauta. Puis, deux heures de bateau pour rejoindre notre lodge qui se situe par ici. Au programme des quatre jours : balade sur le fleuve (des heures et des heures de pirogue… trop de pirogue !), observations d’oiseaux, de perroquets, de singes, de paresseux, visite d’un village, pêche aux piranhas et poissons-chats, repas typiques, baignade avec les dauphins (loin des dauphins mais baignade quand même pour les garçons), recherche de mygale (on l’a trouvée !), de crocodile (aussi ! Marjo est bien restée au fond de la pirogue !), câlins à un paresseux domestiqué, campement sous la pluie et nuit en hamac-moustiquaire dans la jungle. Pedro, notre guide et Billy, le pilote de la pirogue nous ont accompagnés tout le séjour. Pedro n’est pas le meilleur guide, nous avons été un peu déçus de son blabla et probablement ses mensonges durant l’excursion. « Faire son Pedro » restera une expression maintenant !

Nous pensions qu’il y avait de « la terre » et que nous pourrions randonner en forêt mais en fait dans cette zone-là, tout est accessible seulement en bateau, le peu de zones de terre » qu’il y a sont pour les lodges ou les petits villages. Sinon, les arbres et toute la végétation, tout a les pieds dans l’eau.

Bien entendu, ce séjour a été accompagné de centaines de moustiques qui nous ont bien dévorés !! Une belle aventure dans cet environnement qui n’est vraiment pas favorable à l’homme entre bêbêtes et végétations à épines de 30cm… Mais portant de nombreux villages perdurent sur les bords du fleuve, où les gens vivent dans de très simples maisons sur pilotis sans portes, ni fenêtres, ni confort et pourtant tous semblent, ne pas vouloir changer de vie. Magnifique et incroyable de vivre dans cette jungle si reculée!

De retour à Iquitos, nous nous renseignons pour repartir par le fleuve vers le sud. Mauvaise nouvelle : il faut environ sept jours pour rejoindre Pucallpa… qui est au sud certes mais encore bien loin de notre prochaine étape Cuzco. Impossible avec le timing des garçons qui n’ont que 4 semaines de voyage. Nous décidons donc de partir en direction de Cuzco en avion. Ce qui nous laisse finalement deux jours de plus à Iquitos pour aller visiter le port, des villages incroyables au nord qui longent le fleuve et bien évidemment de faire la fête !

Après cette belle aventure amazonienne, nous voilà en partance pour Cuzco. Une longue nuit de voyage à dormir dans l’aéroport de Lima (vous l’adorez cet aéroport les garçons, hein ?!), puis nous voilà arrivés à Cuzco au petit matin. Capitale des Incas colonisée ensuite, cette ville est juste magnifique. Des constructions incas, mélangés au style colonial, de petites ruelles, des toits en tuiles (waouh, c’est fou en Amérique latine !)… que c’est joli ! Mais que c’est pentu ! Nous avons réservé un hôtel pour deux nuits sur les hauteurs de Cuzco… Nous ne resterons pas plus longtemps, le retour à l’hôtel est trop raide et le confort pas top, nous en trouverons un au top avec une grande chambre pour nous 6 et un bon lieu pour se reposer, mais aussi en profiter entre copains.

Nous commençons la découverte des terres incas par la visite de la ville avec ses quelques vestiges incas. Les colons espagnols n’ont pas tout détruit et nombreux édifices reposent sur des fondations incas comme dans la rue Loreto, où d’énormes blocs de pierres sont parfaitement empilés les uns sur les autres sans rien de plus pour les tenir, taillés à la perfection… 

Nous continuons ensuite par la visite de quatre sites aux alentours de Cuzco : Tambomachay, le bain de l’inca, source sacré à 3700mètres d’altitude, Pukapukara, la forteresse rouge, Q’enqo, un sanctuaire dédié au culte du Puma (dieu de la guerre) et le plus impressionnant Saqsaywaman, un sanctuaire qui domine la ville de Cuzco. Visite sous la pluie mais qui nous a permis de découvrir les premiers vestiges incas avant….

Avant…. Et non, on va attendre un peu pour le Machu Picchu. Pourquoi ? Certes, c’est avant tout le week-end et qui dit week-end, dit fiesta pour les hiboux mais pas seulement. La turista avec toutes ses qualités s’est emparée de nous ! Deux jours au lit pour Marjo et Baptiste, JE patraque aussi. Du coup fiesta pour certains, dodo pour les autres puis dimanche tranquille. Nous n’avons pas pu aller aux ruines de Pisac, mais les hiboux y sont allés. Une fois un peu mieux, nous avons pu partir pour Aguas Calientes, 7h de minibus sur route jolie mais très longue, puis 12km à pied dans un très joli cadre. Déception en arrivant à Aguas Calientes, nous ne pourrons pas faire le Machu Picchu le lendemain matin car plus de place. Finalement, il faut faire la queue à 5h du matin pour espérer avoir des places pour l’après-midi. Une chance, nous pouvons en avoir et montons à pieds jusqu’au site du Machu Picchu sur un chemin raide mais très joli ! Après-midi signifie moins de monde, du monde certes mais il est possible de faire la visite sans être collés les uns aux autres. A partir de là, je laisserai parler les photos d’elles-mêmes… Ce site est incroyable et magique ! Les Incas étaient doués mais complètement fous de bâtir cette cité dans un endroit si éloigné de tout ! Mais en voyant le cadre naturel, on les comprend, la magnifique Wayna Picchu surplombe la cité, la vue sur la vallée est imprenable, c’est magnifique !

Nous redescendons avec de belles images plein la tête puis partons le lendemain après un bon petit déjeuner chez Gillou, le boulanger français installé là depuis 8ans… que c’est bon de déjeuner avec de bons pains au  chocolat ou chocolatine (dépend du lecteur ;). Le Gillou est bien bavard, nous offre des cafés, une tarte aux pommes pour les filles et un verre de Pisco pur pour les garçons ! Nous sommes donc en forme de bon matin pour refaire les 12km à pied dans l’autre sens puis prendre un bus jusqu’à Ollantaytambo où nous campons pour visiter le lendemain les ruines, magnifiques également !

De retour à Cuzco, nous passons un samedi tranquille avant de partir le dimanche pour Puno, sans Maya qui continuera à son rythme. Le guide du routard peut être parfois de très bon conseil mais le suivant n’en est pas un : « Prenez un bus de jour entre Cuzco et Puno, 6h de trajet, la route est magnifique… ». Notre aventure se décrit plus comme ça : « Prenez un bus à 3euros, sans toilettes, qui pue le pipi et passez 10h sur une route qui ressemble plus à une piste, sans prévoir à manger… Vous verrez, c’est le top ! ». Bref, journée merdouille, dans le bus et la belle partie de la route est arrivée une fois la nuit venue ! Arrivés à Puno, un bon poulet-frites s’impose !

Le lendemain, nous partons en excursion sur le GRAND, très GRAND, lac Titicaca (prononciation locale Titicara). Visite des îles flottantes un peu Kitch avec les mamitas et les petites filles déguisées en tradi, mais les îles flottantes sont très jolies ! Puis nous partons pour l’île Amantani où nous sommes reçus par Virginia chez qui nous passons la nuit. Le tourisme sur cette île est géré de façon communautaire. Il y a 10 communautés qui vivent sur l’île et chacun leur tour, ils reçoivent des touristes chez eux, de manière équitable. Virginia fait partie de la communauté Pueblo. Chaque communauté a une tenue traditionnelle différente et la tenue n’a pas l’air réservé aux touristes, la plupart des habitants qui nous avons croisés portaient ces tenues.

Nous visitons l’île, nous montons jusqu’au sommet de l’île au temple Pachatata, d’où nous pouvons observer un magnifique couché de soleil. Sur le chemin, nous pouvons observer les agriculteurs de l’île qui travaille à l’ancienne. Les cultures sont aménagées en terrasses, tout est cultivé, coupé et ramassé à la main.

Nous redescendons et mangeons en compagnie du Virginia, qui est très timide. Elle vit sur l’ile depuis toujours. Son mari et ses enfants sont à Puno la semaine car il n’y a pas d’école secondaire sur l’île, seulement à Puno. Sur l’île, les habitants sont principalement végétariens, ils ne mangent de la viande que les jours de fête ! Du coup, au menu, soupe, patate, riz, ocas, fromage. Une fois le repas terminé, Virginia nous habille avec leurs tenues traditionnelles : ponchos et bonnets pour les garçons, chemise, jupe et grand voile pour Marjo. Nous retrouvons tous les autres touristes de l’île, habillés de la même façon pour un pseudo-bal traditionnel.

C’est le côté vraiment, vraiment kitch du tour mais nous aurons bien rigolé quand même !

Le lendemain, nous reprenons la navigation pour l’île Taquile que nous visitions aussi avant de rentrer à Puno. Chouette excursion dans l’ensemble, mais c’est dommage de ne pas pouvoir y aller seuls et obligatoirement en groupe avec guide !

Une fois rentrés à Puno, il est l’heure de faire un dernier brin de fiesta avec les copains ! Nous en profitions jusqu’à 22h avant de se faire de gros câlins et de se quitter !! On se retrouvera vite, on vous retrouvera tous vite maintenant, les semaines sont comptées…

Nos vemos,

Marjeantina